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samedi 17 mai 2008

MISES AU POINT

Deux articles parus dans Sud-Ouest du 7 mai 2008 – Edition Bergerac- appellent, de ma part, les observations suivantes :

- LOGEMENTS SOCIAUX :

1° - Beaucoup plus qu’à l’égard de Bergerac qui a un taux de logements sociaux de 17 % -et donc, proche du seuil de 20 % exigé par la loi SRU-, c’est à l’égard des trois communes de Chancelade, Trélissac et Prigonrieux que le communiqué du Préfet de la Dordogne en date du 7 mai 2008 peut être considéré comme un rappel à l’ordre. Ce sont, au demeurant, ces trois communes, et non pas Bergerac, qui ont fait l’objet des arrêtés de prélèvement pris par le Préfet en mars dernier. J’ajoute que bénéficiant de la dotation de solidarité urbaine (DSU), Bergerac n’est jamais entrée jusqu’ici dans le champ des pénalités de la loi SRU.

2° - Il est faux d’affirmer que Bergerac serait un mauvais élève en matière de logements sociaux –ce que n’a d’ailleurs jamais dit le communiqué du Préfet. Bien au contraire, au cours des douze dernières années, Bergerac est la ville d’Aquitaine qui a accompli l’effort relatif le plus important en matière de logements sociaux. En outre, la précédente municipalité que je conduisais a été la seule de Dordogne à obtenir de l’ANRU (Agence nationale de Renouvellement urbain) que son programme soit retenu à 100 %.

Le communiqué du Préfet de la Dordogne précise au demeurant que si la nouvelle procédure de la loi du 13 juillet 2006 portant Engagement National pour le Logement (ENL) peut conduire à des sanctions en cas de manque d’initiatives, elle a également pour objectif d’examiner les difficultés rencontrées par les communes et de rechercher les moyens de les surmonter. C’est bien dans cette perspective volontariste que s’était inscrite jusqu’ici la politique de la Ville de Bergerac.

-MÉMORIAL DE LA RÉSISTANCE : 

Ni l’ancien délégué aux Anciens Combattants, Hubert Chazeau, ni moi-même n’ayant été sollicités sur le dossier du Mémorial de la Résistance de Dordogne Sud, je voudrais faire les remarques suivantes :

1° - Ce mémorial est né au milieu des années 90, à un moment où beaucoup d’anciens résistants avaient environ 70 ans. Après une vie souvent très active, ils avaient le souhait légitime que les actions de la Résistance soient mieux mises en valeur. Guy Mespoulède qui était délégué aux Anciens Combattants dans mon équipe municipale, de 1995 à 2001, a parfaitement exprimé et traduit cette volonté. Outre la création du Mémorial, nous avons donné à de nombreuses rues et places de Bergerac le nom d’anciens résistants qui jusqu’alors n’avaient pas été honorés : ainsi, Guy de la Bardonnie, Marceau Feyry, Gaby et Jean-Pierre Bloch, Philippe de Gunzbourg.

Aujourd’hui, les survivants parmi les anciens résistants sont beaucoup plus âgés. Mon père, par exemple, qui a pris part, à 18 ans, aux combats de la Résistance dans le groupe Dagréou (Mouleydier, Bayac), puis dans le groupe Loiseau (Le Pont du Mignon, au Fleix) a aujourd’hui 82 ans.

Je note que ces anciens résistants et leurs proches sont aujourd’hui attachés avant tout aux commémorations sur site : Mouleydier, La Ribeyrie, Tuilières, Monbazillac, Saint Julien de Crempse, …

2° - Nous avons longtemps essayé de faire vivre ce Mémorial. Le maintien permanent d’un agent de la Ville est vite apparu difficile, en raison du nombre très faible de visiteurs. Par contre, le Mémorial est toujours resté ouvert à la demande, pour les groupes et notamment pour les groupes scolaires. Quand il était directeur d’école, il ne tenait qu’à M. Lamourane de lui témoigner davantage d’intérêt.

La photo publiée dans Sud-Ouest montre que ce mémorial n’est nullement à l’abandon. Seule, la partie véhicules pose effectivement des problèmes d’entretien. C’est la raison pour laquelle nous avions inscrit une somme de 13.000 euros pour remettre en état ce local, lors des premiers arbitrages budgétaires. Qu’a finalement décidé la nouvelle municipalité sur ces crédits ?

3° - L’idée de donner une vocation plus large à ce Mémorial est sans doute la plus positive. Nous avions essayé d’engager une démarche avec des enfants d’anciens résistants qui le souhaitaient, mais leurs obligations n’ont pas permis de concrétiser ce projet. D’autre part, les anciens résistants eux-mêmes ont été longtemps réticents à l’idée de voir ce Mémorial perdre sa spécificité.

La table ronde organisée par le Souvenir français, pendant la campagne des municipales, a montré qu’un consensus pouvait désormais permettre d’envisager un Mémorial à vocation élargie.

C’est là la voie la plus sérieuse et elle mérite beaucoup mieux que la mise en scène et l’instrumentalisation à laquelle se sont livrés MM. Ruet et Lamourane.

Daniel GARRIGUE,

Posté par Daniel GARRIGUE à 7:32 AM
Categories: Actualités, Bergerac et bergeracois