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jeudi 22 mai 2008

Rivière Espérance ?

La rivière ou le fleuve Dordogne sert facilement de prétexte à l’organisation de grands messes, particulièrement à Bergerac. Après les journées de la rivière de 1992, nous avons eu, vendredi dernier, la signature du "contrat de rivière Dordogne-Atlantique".

Autant que je me souvienne, hormis la création d’Epidor et de sa cellule d’études de Castelnau, les "journées" de 1992 n’avaient pas eu de traduction précise.

Avec la création du Conservatoire des Rives de la Dordogne, et avec le concours de nombreux élus et associations, nous avions lancé un petit "Parlement" de la rivière, tourné vers les questions concrètes. Mais il est vite apparu que, sans véritables maîtrises d’ouvrages, il était difficile d’aller plus loin.

C’est la raison pour laquelle, mes collègues Jean Pierre CHALARD et Robert PROVAIN, de Sainte-Foy, et moi-même avons lancé la démarche qui réunissant toutes collectivités, de Limeuil au Bec d’Ambès, a abouti au nouveau contrat Dordogne-Atlantique.

La question des maîtrises d’ouvrage a certes progressé puisque la plupart des communautés de communes riveraines de la Dordogne ont pris la rivière dans leurs compétences.

Mais il faudra de la volonté politique.

D’abord, dans les investissements concernant directement la rivière : Bergerac et Bergerac Pourpre l’ont montré depuis dix ans, avec le sauvetage de l’île de la Pelouse, la sauvegarde de la rive gauche de Bergerac entre les deux ponts, les travaux sur berge de Lamonzie Saint Martin, la cale de Gardonne, l’acquisition d’un nouveau faucardeur, le "Coulobre". Et nous avons aussi montré notre intérêt pour les affluents avec la "coulée verte du Caudeau".

Ensuite, dans l’effort d’assainissement : il est bien de parler de baignade, mais à condition que les eaux usées soient maîtrisées. Bergerac a fait un effort continu en ce domaine (nouvelle station d’épuration, plus de 16 kilomètres de réseaux supplémentaires). Bergerac Pourpre a engagé une réflexion approfondie technique et financière sur une compétence commune "assainissement collectif". Que va-t-il en advenir ? Et que vont faire en ce domaine les autres communes et communautés de communes riveraines, Creysse en particulier ?

Enfin, avec l’ensemble des élus riverains, nous avions écarté le classement de la rivière en "Natura 2000" parce que ce classement ne consistait qu’en un unique trait de crayon suivant étroitement les limites du lit inférieur et parce qu’il n’y avait eu aucune concertation préalable. Qui se déclare prêt aujourd’hui à reprendre ce dossier dans un véritable esprit de partenariat entre les administrations, les élus et les associations, notamment les pêcheurs et les chasseurs, et à définir des espaces plus larges que le seul lit inférieur, pour englober notamment les zones humides ?

Souhaitons que l’espérance ne soit pas déçue.

Daniel GARRIGUE

Posté par Daniel GARRIGUE à 7:02 AM
Categories: Bergerac et bergeracois, France