« Agenda du 19 au 25 mai 2008 | Accueil | MISE AU POINT AU SUJET DE LA SNPE »
mercredi 04 juin 2008
LES ENJEUX de l'ESCAT
L'annonce, encore officieuse mais malheureusement certaine, de la fermeture de l'ESCAT suscite des inquiétudes particulièrement légitimes chez les personnels et plus largement, chez l'ensemble des Bergeracois. Il me paraît important de mettre l'accent sur les points suivants :
1)ce dossier a été défendu aussi fortement qu'il était possible aussi bien par les élus que par l'intersyndicale de l'ESCAT. Il y avait de fait des éléments importants à faire valoir : les rationalisations déjà intervenues dans le Commissariat de l'Armée de Terre, l'effort d'externalisation déjà très poussé (VPC, transports) de cet établissement, les investissements importants récemment réalisés (sous l'impulsion, d'ailleurs, des équipes de l'ESCAT), les coûts de fonctionnement limités d'un établissement qui comprend par ailleurs, pour l'essentiel, des personnels civils.
2)La logique du plan de réorganisation du ministère de la Défense -qui vise à privilégier les moyens opérationnels par rapport aux moyens administratifs et aux moyens de soutien- privilégie le regroupement des unités sur des zones géographiques délimitées s'appuyant sur des bases de soutien. La situation géographique de l'ESCAT ne lui permet malheureusement pas d'entrer dans ce schéma.
Il aurait peut-être été possible de plaider une dérogation pour l'ESCAT si nous avions été seuls concernés. Mais il est beaucoup plus difficile de le faire quand il s'agit d'un plan d'ensemble qui s'applique à tout le territoire et qui porte dans de nombreux cas sur des implantations encore plus importantes (régiments, bases aériennes).
3)Quand on est devant ce genre de situation, l'attitude raisonnable est de s'assurer tout de suite des mesures les plus favorables possibles pour les personnels concernés. C'est pourquoi, lorsque j'ai vu que la décision de fermeture était inéluctable, j'ai tout de suite demandé au ministre, Hervé Morin, d'avoir des délais dans la mise en oeuvre de cette décision. La date que nous avons évoquée est d'assurer une évolution progressive jusqu'en 2012.
Cette date permettrait à un certain nombre de personnels d'achever leur carrière à l'ESCAT et elle permettrait aux autres personnels (fonctionnaires et non fonctionnaires) d'avoir un peu de temps pour l'organisation de leur reclassement. Des aides personnelles sont d'autre part prévues, dont le montant devra être discuté.
Pour ma part, je m'engage à assurer un suivi permanent de la situation des personnels de l'ESCAT et des solutions qui leur seront proposées.
4)Sur l'avenir du site lui-même, beaucoup dépendra des discussions entre le ministère de la Défense qui s'est engagé à céder les terrains rendus disponibles dans des conditions très favorables aux collectivités et ces collectivités elles-mêmes (Ville ou intercommunalité).
Le site est relativement bien placé, dispose d'installations récentes et d'une desserte ferroviaire moderne.
D'autre part, les crédits du Fonds de restructuration des entreprises de Défense (FRED), qui sont abondés à l'échelle nationale de 300 millions d'euros supplémentaires, pourront être mis en oeuvre sur le bassin de Bergerac.
Là aussi, nous devrons assurer un suivi très continu des projets et des moyens mis en oeuvre.
C'est une décision douloureuse qui touche Bergerac, qui serait intervenue qu'il y ait eu ou non changement de municipalité, et qui suppose que le différents acteurs locaux se mobilisent pour faciliter le reclassement des personnels et pour assurer de nouvelles perspectives de développement au site du Pont Roux.
Daniel GARRIGUE.
Categories: Actualités, Bergerac et bergeracois, Economie Travail et Emploi, France
DANIEL GARRIGUE