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dimanche 14 décembre 2008
DES CHIFFRES ET UNE LETTRE : PARLONS-EN !
Nous demandons un débat public contradictoire !!!
Les débats du conseil municipal du mercredi 10 décembre, tels qu’ils sont relatés dans Sud-Ouest du vendredi 12 décembre font ressortir, de la part du maire de Bergerac et de son premier adjoint, des affirmations pour le moins surprenantes auxquelles nous tenons à répondre :
1 – Pas de déficit, mais un résultat 2007 nettement positif :
L’exercice 2007 – géré par l’ancienne municipalité- se serait terminé avec un déficit de 430.000 €.
Cette affirmation témoigne d’une méconnaissance complète des règles de gestion des communes.
Seule, la section de fonctionnement doit se trouver impérativement en équilibre en fin d’année. Et pour 2007, elle dégageait un résultat positif de 2.256.379,11 €
La section d’investissement, elle, peut être par contre financée, au moins pour partie, par l’emprunt. En fin d’année, elle présentait, de fait, un solde négatif de – 2.679.007,75 €, ce qui conduit au solde global de – 422.628,64 €.
Mais ce dernier ne tient pas compte des dépenses et recettes rattachées à l’exercice 2007 et non encore réalisés, dont le solde s’est élevé lui à 1.578.675,45 €.
Une fois déduits les – 422.628,64 €, cela donne un solde global de 1.156.046,81 €.
MM. Rousseau et Brettes sont d’autant plus inconscients dans leurs propos, qu’ils ont eux-mêmes été heureux d’intégrer ce résultat positif du compte administratif 2007 dans la section de fonctionnement du budget 2008.
2 – Le prétendu dossier « mal ficelé » de l’aéroport :
Une fois encore, MM. Rousseau et Brettes additionnent et comparent des chiffres sans communiquer ni leurs sources, ni leurs documents. Contrairement à leurs affirmations, le dossier rénovation de l’aéroport ne comporte qu’un surcoût de 4,04 % -nous avons déjà, nous, fourni les chiffres à l’appui.
Certaines des dépenses invoquées –par exemple, l’assainissement- ne sont pas financées sur le budget général mais sur le budget annexe assainissement et les travaux prévus concernent à la fois l’avenue Paul Painlevé, l’aéroport, et les futures zones d’activité.
Qu’on nous apporte des documents précis et nous répondrons point par point à des allégations qui restent pour le moment fumeuses.
3 – Il n’y a jamais eu d’ « oubli » du déficit de l’aéroport :
Il est absurde de prétendre qu’un déficit de 600.000 € aurait été « oublié ». Les déficits afférents à la gestion de l’aéroport pour une année donnée ont toujours été financés sur le budget de la Ville de l’année suivante.
C’était déjà ainsi du temps de nos prédécesseurs. C’est vrai que, pour des raisons de trésorerie, certains de nos partenaires aimeraient que la Ville assure la prise en charge dès l’année en cours. Mais quand on est président du SMAD –c’est le cas de M. Brettes- on a normalement assez d’autorité pour se faire respecter.
4 – Jusqu’à mars 2008, la Ville n’a jamais couru le risque d’être mise en tutelle :
Nous avons reçu, c’est vrai, à plusieurs reprises des lettres conjointes du Préfet et du Trésorier Payeur Général nous indiquant qu’au regard des critères de l’Etat, nous étions placés dans le réseau d’alerte des communes en difficulté. Cela tenait à deux critères :
le premier, très contestable portant sur le taux des dépenses de personnel. Or, il est vrai que gérant la plupart des services en régie directe, nous avions un taux plus élevé que les communes qui procèdent à des délégations, généralement pour un montant global comparable.
le second, sur l’existence certaines années, d’un autofinancement net négatif, qui n’était que la conséquence de notre volonté continue de ne pas augmenter les impôts locaux.
Cette volonté nous conduisait, de fait, à une gestion quotidienne rigoureuse, efficace et vertueuse, qui a été visiblement abandonnée depuis mars 2008.
Les arbitrages nécessaires sur le projet de budget que nous avions commencé à préparer n’ont pas été faits, ou pire, ont été conduits de manière totalement inconsidérée sur les dépenses de personnel. Les dépenses ont été ensuite engagées sans discernement : augmentation des indemnités des élus, recrutements multiples, études inutiles largement financées, conseils en recrutement, opérations de communication, jusqu’au « Mai » du maire qui a été semble-t-il intégralement payé par la Ville alors que traditionnellement ce sont les élus qui en ont la charge.
Pour notre part, nous demandons un débat contradictoire et public sur la gestion des finances de la Ville de Bergerac sous l’ancienne et sous la nouvelle municipalité.
Daniel Garrigue, Député de la Dordogne, Adib Benfeddoul, Liliane Brandely, Elisabeth Capponi, Marie-Claude Courbin, Monique Gauffre, Christophe Geneste, Marc Léturgie, Christophe Rousseau, Conseillers Municipaux d’opposition.
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DANIEL GARRIGUE