DANIEL GARRIGUE

A PROPOS DU REJET DE LA LOI HADOPI

Le rejet de la loi HADOPI traduit avant tout la démobilisation d’un groupe UMP qui ne se voit plus reconnaître d’autre rôle que celui d’appuyer sur les boutons du vote électronique.
Lors de l’examen en commission de la Défense du projet de loi de Programmation militaire, en présence du Ministre de la Défense, mes amendements demandant que les simples mots « Défense européenne » soient repris dans le texte, ont été rejetés, sans qu’un seul des députés UMP présents ne puisse prendre le risque d’intervenir. Le retour dans l’OTAN était pourtant officiellement justifié par le souci de faire avancer la Défense européenne. Tout cela montre bien les limites de la réforme constitutionnelle de juillet 20008 et reflète le climat qui règne aujourd’hui dans la majorité.

D’autre part, contrairement à ce que disent certains, si les députés sont présents dans leur circonscription, ce n’est pas à cause du cumul des mandats, c’est parce que la logique du scrutin majoritaire, qui se joue circonscription par circonscription, exige leur présence sur le terrain. Il y a un lien étroit entre ce mode de scrutin, le fait majoritaire qui caractérise les institutions de la Vème République et la conception que les Français se font du parlementaire, à la fois législateur et médiateur de proximité. On ne peut le remettre en cause, même indirectement, sans jouer les apprentis sorciers.
Daniel GARRIGUE.