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vendredi 23 avril 2010

Daniel GARRIGUE répond à Yves GUÉNA

La phrase d’Yves Guéna dans le nouveau tome de ses Mémoires, citée par Sud-Ouest de 22 Avril 2010 : « Garrigue a oublié ce que j’avais fait pour lui », me surprend.

D’abord, parce qu’elle exprime une vision féodale des relations politiques, de maîtres à obligés. Or, la politique est un combat d’idées et de convictions, non pas un affrontement de clans.

Ensuite, parce que ni cette phrase, ni la version donnée des élections législatives de 1993, en pages 200 et 201 de son ouvrage, ne sont conformes à la réalité.

Pendant longtemps, Yves Guéna a cherché à m’empêcher de m’impliquer politiquement dans le Bergeracois car il considérait que la 2ème circonscription était réservée aux Giscardiens et aux Centristes. C’était en quelque sorte, la part du feu. Il m’a finalement envoyé à la fin des années 80 dans le canton de Bergerac 2, tenu par Jean Chagneau et qui avait la réputation d’être imprenable. J’ai, contre toute prévision, remporté cette élection et permis à l’Union des Démocrates de la Dordogne de devenir majoritaire dans ce département.

Pour les législatives de 1993, j’ai été pré-investi par le RPR tandis que Katherine Traissac était pré-investie par les Républicains Indépendants. C’est dès le 1er janvier 1993, au matin, qu’Yves Guéna m’a téléphoné pour me dire qu’il y aurait un accord RPR-RI et qu’il n’y aurait guère de chances que je sois maintenu. Il était donc clairement associé aux tractations en cours.

Je lui ai répondu que je maintiendrai, quoi qu’il arrive, ma candidature et je l’ai appelé pour le lui confirmer dès que l’accord RPR-RI s’est produit quelques semaines plus tard.

Il est vrai qu’Yves Guéna et Pierre Bourland ont fait en sorte que je puisse rencontrer Jacques Chirac lors de son passage à l’aéroport de Bassillac.

Par contre, j’ai pris seul la décision de me maintenir au second tour de cette élection législative. J’en avais le droit, étant arrivé au premier tour en seconde position, et j’avais toutes les raisons de le faire.

J’ai beaucoup de respect pour les engagements qu’a pris Yves Guéna pendant toute une partie de sa vie. Je ne partage pas, c’est certain, un bon nombre de positions qu’il a prises par la suite. Cela relève des convictions politiques et non pas de la relation personnelle.