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vendredi 17 septembre 2010

REFORME DES RETRAITES : LIER L’EFFORT ET LA SOLIDARITE

Avec mes collègues membres de République Solidaire –le mouvement de Dominique de Villepin-, nous nous sommes abstenus sur le projet de loi sur les retraites.

Nous considérons en effet que l’évolution démographique rend l’effort indispensable sur la durée d’activité. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous avions voté la loi Fillon de 2003.

Mais pour être accepté et partagé par tous, cet effort doit être conduit dans un esprit de justice et de solidarité.

C’est pour cette raison que nous avions déposé un ensemble d’amendements :

- Proposant un allongement renforcé de la durée de cotisation (42 annuités dès 2016) au lieu du relèvement de l’âge légal de 60 à 62 ans qui pénalise ceux qui ont commencé à travailler le plus jeune,
- Demandant que l’on reste dans l’esprit de la loi Fillon de 2003 pour la pénibilité, en se référant à l’exposition aux risques et non pas au taux d’invalidité et en demandant la reprise des discussions entre partenaires sociaux ou, à défaut, l’intervention du législateur,
- Faisant appel, pour une part plus importante, aux revenus du capital et supprimant le bouclier fiscal,
- Demandant la suppression des minorations en matière de retraites agricoles,
- Demandant que les études sur la retraite par points ou par comptes notionnels soient poursuivies pour voir si elles pouvaient permettre plus d’égalité et plus de liberté de décision dans le cadre d’un système de retraites par répartition.

Nous nous sommes d’autre part opposés au report de 65 à 67 ans de l’âge de la retraite à taux plein, car ce report pénalise majoritairement les femmes et les plus faibles.
Nous avons d’autre part demandé que toutes les propositions tendant à renforcer le taux d’activité des séniors et des jeunes soient examinées et discutées.

Sur aucun des ce points, nous n’avons obtenu satisfaction.

Nous n’avons pas voulu voter contre car nous ne voulions pas que notre vote puisse apparaître comme un refus des efforts nécessaires. Mais nous ne pouvions pas voter une réforme qui est injuste. Nous ne voulons ni la solidarité sans l’effort, ni l’effort sans la solidarité.

Nous souhaitons que le Sénat fasse preuve de plus d’esprit d’ouverture et de justice que n’en a montré l’Assemblée Nationale.
Une réforme crédible des retraites n’est pas possible sans lier l’effort et la solidarité.

Daniel GARRIGUE, Député non inscrit, République Solidaire.