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jeudi 04 mars 2010
16 février 2010: Daniel Garrigue interroge M. Miguel Angel Moratinos, ministre des affaires étrangères et de la coopération du Royaume d’Espagne sur la stratégie Europe 2020 ainsi que sur la déclaration européenne relative au conflit israélo-palestinien.
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M. Daniel Garrigue. Pensez-vous, au vu des propositions assez précises de M. Junker en matière de coordination, d’évaluation et de suivi des politiques économiques, que l’Eurogroupe soit le cadre naturel de la gouvernance économique de l’Europe ? Comment articuler les différents niveaux de responsabilité ? Vous avez beaucoup parlé de marchés – marché unique de l’énergie, des télécommunications – : n’est-ce pas plutôt de politiques communes dont l’Europe a besoin aujourd’hui, notamment dans la perspective de la stratégie « Europe 2020 » ?
En ce qui concerne le Proche-Orient enfin, après la déclaration adoptée en décembre par le conseil de l’Union européenne à l’instigation de la présidence suédoise, l’Europe ne devrait-elle pas envisager de faire pression sur Israël afin de mettre fin à la construction du mur et à la poursuite de la colonisation ? Les Européens peuvent-ils jouer un rôle dans le rétablissement du dialogue entre l’Autorité palestinienne et le Hamas ?
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M. Miguel Ángel Moratinos.
En ce qui concerne les propositions de M. Junker, monsieur Garrigue, le rôle de l’Eurogroupe, première instance de discussion, de réflexion et de proposition, doit être renforcé. Par ailleurs, s’il y a coordination des politiques économiques européennes, l’Union n’est malheureusement pas encore en mesure de se doter d’une politique économique commune. Si on peut envisager dans l’avenir une gouvernance économique de l’Europe, nous devons encore convaincre tous ceux qui jugent cette perspective irréaliste.
Quant au dialogue intrapalestinien, c’est aux Palestiniens de l’engager. Or, si le président Abou Mazen a signé la proposition d’accord présentée par les Égyptiens, ce n’est pas le cas du Hamas. Par ailleurs, le Hamas doit accéder à ces demandes raisonnables : renoncer à la violence, reconnaître Israël et les accords précédents. C’est donc la responsabilité du Hamas qui est en jeu, pas celle de l’Union européenne.
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DANIEL GARRIGUE