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mercredi 08 septembre 2010
Intervention de Daniel GARRIGUE Député de la Dordogne Orateur de République Solidaire sur le projet de loi portant réforme des retraites
Monsieur le Ministre, mes chers collègues,
Ce débat est primordial,
- parce que les Français sont attachés au système de retraites par
répartition.
- parce qu'il y a urgence d'apporter des réponses
aux déséquilibres aggravés qui le menacent aujourd'hui.
Dans cette perspective, l'effort, qui doit être demandé à tous, parce qu'il concerne l'ensemble des Français, est incontournable. Les facteurs qui agissent sur le taux national d'activité et donc sur l'équilibre de notre système, sont certes multiples, qu'il s'agisse de la déclinaison de ce taux selon les classes d'âge, du niveau de l'activité et du chômage, de la durée et de la productivité du travail ; Mais il est vrai que les perspectives démographiques constituent le facteur déterminant, et que c'est sur cet élément qu'il est le plus directement et le plus rapidement possible d'intervenir, en agissant sur la date de départ à la retraite. Le principe du partage de l'espérance de vie entre temps de vie active et temps de retraite a été justement mis en avant depuis plusieurs années. Et il est vrai que depuis quinze ans, dans un temps où l'espérance de vie progressait de plus de quatre ans, l'âge moyen de sortie du travail se réduisait d'un peu plus d'une année. Et il est vrai également que la comparaison avec nos partenaires européens, qu'il faut certes relativiser puisque nous avons une démographie souvent plus favorable, fait ressortir un écart souvent important dans l'âge moyen de départ.
Mais, Monsieur le Ministre, si cette réforme exige bien l'effort, elle exige aussi le consensus, si nous ne voulons pas qu'une part croissante de nos concitoyens, particulièrement parmi les jeunes, ne se détourne du système, surtout s'il leur paraît de moins en moins favorable. Et ce consensus ne peut être trouvé que dans la justice et dans la solidarité.
Dans une démarche individualiste, on peut sans doute proposer de travailler plus pour gagner plus. Dans une République solidaire et face à un problème de cette ampleur, il devient indispensable de travailler plus pour partager plus. C'est vrai pour les retraites, comme c'est vrai pour les dépenses de santé, comme c'est vrai pour le maintien et la gratuité de nos services publics.
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DANIEL GARRIGUE