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mardi 09 septembre 2008
DẺVIATION EST : HALTE Ấ L’EXPLOITATION POLITICIENNE
La réalisation de la déviation Est de la RN21 est un projet essentiel pour Bergerac et je suis certainement l’un de ceux qui se sont battus le plus énergiquement pour sa réalisation.
Que se passe-t-il aujourd’hui ?
1) Contrairement à ce que certains voudraient faire croire, les financements sont totalement assurés :
Le coût total de la déviation est de 59,51 millions d’€, financés à hauteur de 19,49 millions d’€ dans le cadre du IIIème contrat de plan Etat-Région (CPER) et de 33,72 millions d’€ dans le cadre du IVème CPER. Le complément de financement de 6,3 millions d’€ a été mis en place par l’Etat en 2007 (4,5 millions) et 2008 (1,8 million) dans le cadre du PDMI.
Le marché a été notifié le 17 mai 2008 et l’ordre de service portant sur la dernière phase des travaux adressé le 1er Juillet 2008 au groupement d’entreprises BEC/EUROVIA/MENARD n’aurait pas pu être lancé si ces financements n’étaient pas totalement disponibles.
2) Les problèmes rencontrés sont liés à une question purement environnementale : la présence du « pigamon jaune » au niveau de la vallée du Caudeau, c’est-à-dire au débouché nord de la déviation :
L’arrêté régional de protection du pigamon jaune date de mars 2002.
A la suite des difficultés rencontrées sur l’A65 (Langon-Pau), la Direction régionale de l’Equipement a confié une expertise au bureau d’études GEREA qui a mis en valeur la présence de cette plante dans un secteur techniquement difficile qui est la vallée du Caudeau. J’observe que, dès que j’ai eu personnellement connaissance de cette information, en juin dernier, je l’ai rendue publique.
On peut certes polémiquer sur la rareté relative du pigamon jaune, mais le Code de l’Environnement qui protège la biodiversité fait aujourd’hui l’objet d’un large consensus, les mesures de protection qu’il prévoit sont sanctionnées pénalement, et la définition des espèces à protéger est assurée par des scientifiques selon des critères et des méthodes fixés au préalable.
3) Tout a été mis en œuvre pour essayer de limiter l’impact de cette découverte sur les délais d’achèvement de la déviation :
La Direction régionale de l’Equipement (DRE) a engagé une procédure de demande de dérogation qui a été instruite en juillet-août par la DIREN. Cette demande devrait être rapidement transmise au ministère de l’Ecologie (MEEDDAT) pour être soumise au Conseil national de la protection de la nature;
Elle comporte des offres de compensation de caractère scientifique (inventaire départemental) et technique (mises en sécurité des prairies à pigamon jaune). L’objectif est de faire en sorte que les travaux techniquement complexes (ouvrages hydrauliques) dans la vallée du Caudeau soient le moins possible retardés. En fonction de la décision et des contraintes climatiques, un nouveau calendrier devrait être arrêté.
Pour autant, les travaux ont été poursuivis sur le site de la déviation au cours de l’été. 100.000 m3 de terrassements ont ainsi été réalisés en août.
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Tout le monde ne peut que souhaiter une issue rapide à ce problème. On doit certes regretter que les services de l’Etat, et notamment la DRE, n’aient pas davantage communiqué, mais sur la question des délais, tout ce qu’il était possible de faire a été fait.
Il est donc regrettable qu’à la veille d’une échéance électorale, certains –toujours les mêmes- s’efforcent de politiser cette affaire et qu’apparemment, des associations qui se réclament de l’environnement soient prêtes pour la circonstance, à piétiner leurs propres convictions.
Daniel GARRIGUE,
(Conférence de Presse du 08/09/2008)
Categories: Actualités, Bergerac et bergeracois, Economie Travail et Emploi
DANIEL GARRIGUE