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mardi 04 novembre 2008

LE DESENGAGEMENT DU CONSEIL GENERAL

L’interview de M. Cazeau, Président du Conseil Général de la Dordogne, dans Sud-Ouest du 26 Octobre, constitue un bel exercice d’opportunisme politique.

M. Cazeau, qui a beaucoup promis pendant la campagne des élections sénatoriales, nous déclare tout à coup qu’ « il faudra faire des choix ».

Il invoque la baisse des rentrées des droits de mutation immobilière, comme s’il découvrait ce phénomène seulement aujourd’hui, alors que l’inversion des tendances de ces rentrées exceptionnellement porteuses pendant plusieurs années, remonte à plus d’un an.

Il faut croire qu’en Dordogne, lui seul ne s’en était pas aperçu.

Il invoque une nouvelle fois la prétendue insuffisance de compensation des transferts de charges par l’Etat. Certes, en ce domaine, les confrontations peuvent être opportunes, mais appliquées rigoureusement secteur par secteur, elles ne seraient sans doute pas aussi désavantageuses pour le département que M. Cazeau le prétend. Personnellement et, en tant que membre de la Commission des Finances de l’Assemblée Nationale, je suis prêt à une confrontation précise et publique sur le sujet avec le président du Conseil Général.

Il reproche par avance à l’opposition départementale de dénoncer sa pratique des réunions de contrat d’objectifs, alors que c’est lui qui les a instrumentalisées tout au long de l’été pour préparer l’élection sénatoriale.

Le vrai problème de M. Cazeau est d’avoir cultivé une vision passéiste du développement de ce département. N’ayant ni objectifs lisibles, ni vraie stratégie, il privilégie les investissements lourds –du type « maisons du département » dans les principales communes de Dordogne, au détriment des vrais choix d’infrastructures et du soutien aux actions de réseaux innovantes -notamment, dans le domaine du tourisme. Comme il le reconnaît lui-même, il distribue l’argent dans tout le département, mais il ne se pose visiblement pas la question de la cohérence d’ensemble des financements pas plus dans l’espace que dans le temps.

Depuis des années, M. Cazeau nous fredonne la chanson du prétendu désengagement de l’Etat. Le voici désormais contraint de nous annoncer le désengagement du Conseil général. Quant aux choix, pourquoi ne les a-t-il pas faits plus tôt ?

Daniel GARRIGUE.