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mardi 09 juin 2009

Bâtir une alternative

Les résultats des élections de dimanche sont, en définitive, des résultats très uniformes dans l'ensemble de l'Europe. Ils confirment la prédominance actuelle d'une Europe libérale et atlantiste.

De ce point de vue, le score réalisé par l'actuelle majorité, en France, est plutôt en retrait par rapport aux scores réalisés par les libéro-atlantistes dans les autres Etats de l'Union.

Il devient plus que jamais nécessaire de bâtir une alternative.

Cette alternative doit être d'abord européenne. Parce que les vrais enjeux : économie et emploi, énergie, démographie, environnement, politique étrangère, défense, s'affirment de plus en plus à l'échelle de l'Europe.

Parce que la ratification, souhaitée, du traité de Lisbonne donnera à l'Union la capacité de décider davantage et de mieux personnaliser les choix à travers le futur président du Conseil européen et la nouvelle procédure d'investiture du Président de la Commission.

Mais pour bâtir une alternative, celle d'une Europe volontaire, celle des politiques communes, solidaire dans la recherche des consensus sociaux et du développement des territoires, et indépendante dans sa politique étrangère et dans sa défense - il faut aussi :

- Que chacun accepte de se remettre en question et de surmonter, notamment en France, des clivages surannés.

- Que les gaullistes se souviennent qu'ils ne sont pas la droite, mais qu'ils défendent une certaine idée de l'homme et une certaine idée de la France, qu'il faut élargir désormais à l'échelle de l'Europe.

- Que les centristes ne s'enferment pas dans un affrontement excessivement personnalisé mais retrouvent leur rôle de médiateurs.

- Que les socialistes, surmontant leurs divisions et leurs interrogations, admettent qu'ils ne peuvent, à eux seuls, constituer une alternative.

- Que, refusant une démarche politique purement médiatique, tous aient la volonté de se situer sur le terrain des idées et des valeurs et qu'ils acceptent aussi de prendre la pleine mesure des enjeux environnementaux et du dialogue nécessaire avec les courants écologistes.

La voie est exigeante et elle est difficile, mais ne pas s'y engager serait suicidaire pour l'ensemble de ces forces et pour l'Europe elle-même.

Daniel GARRIGUE- Député non-inscrit de Dordogne
Président du Club « Les Français pour l'Europe »